Je m’oppose au passe sanitaire
Publié le
23 juillet 2021
Bien que favorable à la vaccination du plus grand nombre et à celle obligatoire des soignants, condition nécessaire à la protection des plus fragiles, je continue à fermement m’opposer à la mise en œuvre d’un passe sanitaire qui discrimine des populations par rapport à d’autres. Un grand nombre d’éléments du texte m’alerte :
- Le contrôle d’une partie de la population par une autre :
Le passe sanitaire fracture la population qui, plus que jamais, a besoin de cohésion nationale. L’octroie des contrôles à des professionnels non habilités, méconnaît les règles élémentaires de notre contrat social. La défenseure des droits nous le rappelle “Ce contrôle devrait relever des autorités publiques, compte-tenu des risques inhérents à l’exercice d’un tel pouvoir.”.
- L’intensification des discriminations pour les personnes en situation de pauvreté :
Le passe sanitaire n’est pas juste face à l’inégal accès à la vaccination : il apparaît une large fracture territoriale et sociale de la couverture vaccinale.
En conséquence, le passe sanitaire pénalise les territoires et les populations les plus fragiles, qui seront les premières à être limitées dans l’exercice de leurs droits fondamentaux. - La discrimination dans l’emploi en instaurant un nouveau motif de licenciement, ceci me paraît disproportionné.
- Le contrôle sur les mesures d’isolement :
Je suis attachée à l’isolement volontaire et à la responsabilité individuelle.
Selon moi, le durcissement des conditions de contrôle de l’isolement peut désinciter les personnes concernées à se faire tester et freine, de fait, la politique de dépistage massif nécessaire pour endiguer la circulation du virus, cette mesure serait donc dangereuse et contreproductive
- Le manque de débat démocratique :
La gravité de la situation et les mesures de restriction successives auraient dû conduire le chef de l’Etat à proposer un grand débat démocratique, pour que des décisions partagées puissent être prises, en co-responsabilité avec les citoyens et les citoyennes et/ou les corps intermédiaires (associations, syndicats, élus).

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